Barrière cheval et clôture : comment penser comme un cheval
Dans votre écurie, la barrière cheval n’a rien d’anodin. Selon la façon dont vous fermez et structurez votre centre équestre ou votre écurie, vous avez la possibilité de contrôler (limiter) le stress chez vos pensionnaires.
Pour cela, encore faut-il faire un peu d’éthologie. Se mettre, donc, dans la tête du cheval ou du poney pour comprendre ce qu’il perçoit de la barrière. Entre pré et paddocks, carrière et organisation de vos écuries, chaque barrière ou clôture peut provoquer des sensations différentes : voyez lesquelles.
Une barrière pour protéger vos chevaux
À l’état de domestication, c’est le propriétaire du centre, de la ferme équestre ou des écuries qui est responsable de la sécurité des équidés, et non plus le mâle dominant du troupeau.
Que l’on parle de prés, de stabulation libre, de boxes ou paddocks, vos chevaux doivent avoir la sensation d’être protégés des potentielles agressions extérieures. Ce qui veut dire plusieurs choses :
Une bonne visibilité
Mettez-vous une seconde dans la peau d'un cheval. La vue est un sens capital chez lui. Dans un centre équestre séparé d’une route par un grand mur, par exemple, les chevaux ne voient pas les responsables du bruit (camions, portes qui claquent, klaxons...), mais ils vont les sentir et les entendre. Sans visibilité, leur stress peut augmenter considérablement : ils perçoivent ces mouvements extérieurs comme autant de menaces aveugles.
Une bonne clôture ou barrière pour le cheval lui offre une vue sur ce qu’il se passe autour. Le brise-vue occultant peut être plus problématique.
Un rempart contre les nuisibles
Au pré ou au paddock, vos barrières chevaux doivent les protéger des intrusions de nuisibles. Poulain, jument, étalon ou cheval de monte, vos pensionnaires doivent se sentir à l’abri des sangliers et autres intrus.
Une sécurité pour les individus agités
Un jeune cheval en débourrage, un pur-sang fougueux ou même un shetland : vous avez parfois des individus agités. Vous devez donc leur installer une clôture rigide qui résiste à leurs assauts et, même, les en dissuade.
Idéalement, une barrière avec un ruban d’acier galvanisé qui ne se brise pas sous le poids de la charge d’un cheval. Au maximum, il viendra lui imprimer une légère torsion, sans lui faire de mal.
La barrière anti-stress du cheval
Même s’il est difficile de donner à vos chevaux la sensation de vivre en pleine nature, vous pouvez du moins leur éviter des situations qui ne s’y produisent pas ou peu.
Notamment des situations de blocage qui génèrent souvent du stress.
Certains chevaux vivent mal l’omniprésence de clôtures ou ne supportent pas d’être coincés entre un homme (ou ce qu’ils peuvent ressentir comme une menace) et une clôture. Peu importe que l’on parle de rondins de bois très espacés ou de clôture électrique, ce qui compte à ce moment pour le cheval, c’est qu’il ne peut pas prévoir de fuite.
Un cheval qui stresse au blocage, c’est un cheval qui peut paniquer dès qu’une situation similaire va se reproduire. Un cavalier qui vient lui passer la longe trop près d’une barrière ou qui entre à côté de lui dans un manège et l’enserre ainsi entre lui et la barrière d’entrée. Le passage entre deux poteaux en cours de promenade ou randonnée. La montée dans un van pour partir en compétition. Voire la sortie du box.
Pensez donc, si vous le pouvez, à structurer vos écuries en tenant compte des potentiels comportements de stress.
Le stress des angles
Par ailleurs, une situation de blocage peut se produire sans l’intervention de cavaliers. Lorsque les chevaux sont en groupe, au pré, au paddock ou en mouvement libre dans une zone d’alimentation (écurie active), les chevaux dominés peuvent se retrouver « coincés » dans un angle.
Un dominant qui accule un dominé dans un angle, c’est un comportement classique au sein du troupeau. Pour l’éviter, essayez de clôturer en arrondissant les angles au maximum, et en évitant les angles aigus.
Séparer ou rassembler le troupeau : un choix net
La communication du cheval passe aussi beaucoup par le toucher et l’odorat. Lorsqu’ils n’ont pas l’occasion de se toucher, vos pensionnaires peuvent également souffrir de stress voire de comportements dépressifs.
À l’inverse, chaque individu ne s’entend pas forcément avec tous les éléments du troupeau, ni tout le temps.
Pensez donc à poser votre barrière en fonction des relations entre vos chevaux et poneys. Avez-vous assez d’espaces pour séparer les groupes qui s’entendent bien ?
Et surtout : avez-vous la bonne clôture pour séparer ceux qui ne s’entendent pas ? Si vous avez peu d’espace et que deux individus se font face dans deux paddocks côte à côte, une barrière galvanisée pour chevaux avec un complément électrique discret les empêchera de se menacer par-dessus la clôture, par exemple.
Même constat pour un paddock d’intégration : vous allez faire entrer un nouvel élément dans le troupeau déjà constitué aux écuries ? Faites-le petit à petit en créant un paddock d’intégration. Une zone ouverte mais sécurisée bar une barrière pour cheval très solide, qui permet aux individus de s’habituer les uns aux autres.
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